Rencontre avec Vakarm, co-fondateur du Label Inertie

Moins d’une année d’existence mais déjà prometteur, gravitant entre techno, minimale et house, le label électro Inertie a plus d’une octave dans son sac. Vlad, Simon et Antonin en sont les fondateurs, rencontre avec Antonin alias Vakarm. 

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Eklektike : Dis nous en un peu plus sur Inertie et explique nous comment le projet a vu le jour ?

Vakarm : Inertie est issu de trois potes passionnés de musique dont l’objectif est de se fédérer autour d’un projet commun. Réunis mais évoluant chacun dans des univers musicaux différents, nous avons décidé de subdiviser Inertie en deux sous label : Captivate et Stimulate. Axé minimal, techouse et microhouse pour la première, la seconde est orientée techno. Ces deux branches permettent à chacun de conserver sa propre vision de la musique. Avec Stimulate, que je gère, j’ai préféré commencer par sortir un vinyle, contrairement à Captivate qui présentera le sien en octobre avec une VA (Various Artists) de Anam Nesis, Dragutesku, Max Cohle et Sÿn & Vlaskiu.

Eklektike : Qui produit votre vinyle et où peut-on le trouver ? 

Vakarm : Nous pressons chez M.P.O. en France via notre distributeur Topplers qui gère aussi le label Technorama. Notre premier vinyle se trouve dans les bacs chez Techno Import et Toolbox dans le 11ème, House Monkey Records dans le 2ème et sur internet.

Eklektike :  Les labels bourgeonnent en ce moment à Paris, la concurrence est-elle rude ?

Vakarm : À notre niveau de jeune label indépendant, s’il y a une concurrence, elle est plutôt saine. Elle pousse à se démarquer, nous souhaitons le faire avec de beaux et bons vinyles ainsi qu’avec des soirées qualitatives et intimistes. Au début, nous avions aussi produit des vidéos, interviews et reportages via une Web TV. La concurrence peut être compliquée pour les soirées, il y en a tellement, mais il y a de la place pour tout le monde.

Eklektike :  Qu’est-ce qui est le plus difficile, intégrer un label ou créer le sien ?

Vakarm :  C’est différent. Intégrer un label n’est pas évident mais détenir le sien c’est compliqué car tu gères l’intégralité du processus. En revanche, la liberté de s’auto-produire et l’indépendance sont des avantages indéniables. Pouvoir créer ce que l’on veut est aussi une des raisons de la création d’Inertie. Il n’y a personne pour te demander de modifier le passage d’un track et tu gagnes en rapidité. Si tu veux sortir un son sur Itunes, en une semaine c’est faisable.

Eklektike :  Passer de compositeur à DJ, est-ce compliqué ?

Vakarm : Quand tu composes, tu geek pendant des heures et des heures seul chez toi contrairement au DJ qui se confronte au public. Il faut aimer la foule quand tu deviens DJ. Être un bon DJ, c’est encore une autre histoire.

Eklektike :  Comment tu gères vie artistique et vie professionnelle ?

Vakarm : Ce n’est pas toujours évident, surtout pour des soirées comme celle du 29 septembre au Glazart où je mixe en dernier et je bosse le lendemain. Il faut essayer de combiner les deux au mieux car ça reste très compliqué de vivre uniquement de la musique aujourd’hui.

Eklektike :  Quelles sont vos influences ?

Vakarm : Vlad et Simon sont passés par le rock, la pop et la folk tandis que moi, j’ai toujours baigné dans la musique électro et pas mal de chansons françaises. Je peux même dire à quel moment j’ai découvert ce style. C’était en tombant sur le clip à la télé de Satisfaction de Benny Benassi. Je m’essayais à de multiples instruments sans jamais vraiment accrocher. En écoutant ce son, je me suis dit que j’aimais cette musique. Aujourd’hui, je trouve mes influences dans des artistes actuels comme Dax J, David Meiser et Lewis Fautzi. Plus que les artistes, les labels comme PoleGroup ou Mord sont de vraies influences, même si ce n’est pas très original ! Un label, c’est une étiquette musicale, tu sais ce que tu vas retrouver. L’endroit où tu vis peut aussi impacter. J’habitais Marseille à une époque et là-bas je composais des sons plus tranquilles, c’était l’ambiance de la mer peut-être !

Eklektike :  Comment s’organisent tes sets ? Est-ce que tu as un son fétiche ?

Vakarm : Je m’attache à ce qu’ils soient progressifs et qu’ils montent crescendo tout en gardant de la diversité. En ce moment, j’aime bien commencer par Elemijn de LNA et souvent je finis par un gros Binny. Je ne prévois pas tout en amont, je m’adapte à l’heure, l’ambiance…

Eklektike :  Une soirée à venir, des projets ?

Vakarm : On se produira le 29 septembre à la plage de Glazart sur un format minuit – 7h. La soirée illustre notre diversité musicale grâce à une première partie microhouse et une deuxième techno. La soirée commencera calmement pour finir plus énervée. Trois autres collectifs seront de la partie, Rakya, Runtomorrow et Distrikt. La sortie du vinyle le 1er octobre pour Captivate. On peut dire qu’on grandit bien avec une dizaine d’artistes sur le label.

Pour écouter leurs productions, rendez-vous sur leur page Soundcloud et le 29 septembre sur la plage du Glazart !

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A propos de Clara S. 96 Articles
Créatrice du site Eklektike.com. Explorer, tester, goûter, découvrir, repousser ses limites, courir, sauter, voyager,... Alsacienne d'origine et de coeur, parisienne d'adoption et de coeur,...