Objet musical non identifié

Ils se définissent comme un groupe électroacoustique transfuturiste, Ory Minie est originaire de Bora Bora et Carlos Mejias de Cuba, ils parlent d’eux comme des « sujets » portant des matricules, F91024 pour elle M86C23 pour lui, on les penserait tout droit sortis d’un film de science fiction, ils sont eklektike !

Lauréats du tremplins Créart’up, Ixla a su se faire remarquer grâce à une musique envoûtante lors du concert organisé dans la très belle salle des Trois Baudets Jeudi 31 Mars et nous y étions.

❞Entre attitude robotique et voix magnétique❞

Le concert démarre sur des sons électroniques, couplé à une allure d’androïdes, ils parviennent naturellement à nous plonger dans leur univers. Le concert n’est que dualité entre instruments électroniques et instruments traditionnels, vidéos projetées de satellite et de paysages naturels, attitude robotique et voix magnétique.

Leur musique que l’on peut qualifier d’expérimentale est infiltrée subrepticement par la formation classique de Carlos Mejias pour éclater au grand jour lorsqu’il emploie son saxophone. La voix d’Ory Minnie quant à elle nous fait frissonner tant elle est douce et suave. Il forme à eux deux un duo novateur et indubitablememt complémentaire.

❞Sur scène, F91024, nous lit un passage de « L’existentialisme est un humanisme » de Sartre […]❞

Sur scène, F91024, nous lit un passage de « L’existentialisme est un humanisme » de Sartre pendant que lui s’affaire sur ses instruments électroniques. Le thème de la liberté est omniprésent, ils cherchent vraisemblablement à nous faire comprendre que notre condition d’Hommes n’est pas une fatalité mais bel et bien que nous sommes ce que nous voulons être.

On oscille tout du long entre performance musicale, scénique et visuelle.

L’intelligence et la maîtrise avec lesquelles le concert est mené est digne de grands groupes, on pense notamment à Kraftwerk ou encore le célèbre trompettiste Erik Truffaz… On leur souhaite beaucoup de succès!