ITW COVID19 DE TOUKAN TOUKAN

Si certains se demandent parfois à quoi sert d’investir dans la culture en cette période de confinement, j’ignore pour ma part comment vivre sans elle. Musique, littérature, cinéma, radio, etc. sont vitaux pour s’évader et ne pas devenir fou. Alors entre deux séances de yoga ou d’apéros Skype, tout aussi indispensables à l’équilibre mental, je pars à la découverte d’artistes. Le moment est propice pour vous présenter Toukan Toukän. Confinement oblige, j’ai eu un Toukan pour le prix de deux ! Snif, vivement la libération. ITW.

Samedi 15h, je démarre la visio conférence avec Etienne, membre de Toukan Toukän.

Qui sont-ils ?

Un duo pop, composé de Laure et Etienne, unis par la musique. « Laure et moi, on se connaît depuis une dizaine d’année. On s’est connus par le biais de la musique. On a eu beaucoup de groupes séparément mais c’est notre première collaboration. ».

Comme souvent, Toukan Toukän s’est formés au grés de rencontres et d’opportunités. Etienne est arrivé après sa création. De trois membres, ils se sont retrouvés à deux, juste après avoir été sélectionnés par « Le Fair » en 2019. Ce dispositif de soutien au démarrage de carrières et de professionnalisation en musiques actuelles a vu de grands noms passer. Dionysos, Raggasonic, Caravan Palace ou dans un tout autre registre, Lofofora et j’en passe ! Pour Toukan Toukän, c’est leurs morceaux, Mister Boring et Without Mercy World (WMW) qui font la différence.

« C’était le bon moment pour nous de gagner ce concours ». Comme un nouvel élan, sans lequel ils auraient peut-être stoppé la musique. A cette période, ils n’étaient soutenus par aucun tourneur, label, éditeur ou encore manager.

La discographie…

A l’époque un trio, ils sortent « EP#1 » en 2016 puis « VS The Giant Octotune » en 2017, à la suite duquel ils se retrouveront à deux. Ils sortiront « Le Merveilleux voyage de Toukan Toukän », en 2019.

L’histoire du « Merveilleux voyage ».

C’est l’aboutissement d’un long travail, « On a pris le temps pour le sortir, on a travaillé dessus pendant un an ». Les compositions sont principalement de Laure et Etienne l’assiste dans la réflexion. « La couleur, les ambiances » sont différentes sur chaque piste. Ce voyage, c’est aussi un reflet de leur année 2019. Sous l’impulsion du réalisateur Geoffroy Virgery, ils s’envolent pour Singapour et tournent le clip de « C’est Merveilleux ». Ils célèbreront la fête de la musique en Equateur où ils découvriront la ferveur d’un public étranger. « J’ai senti à chaque concert un truc exceptionnel. Dès le premier morceau, les gens se levaient et tapaient dans leurs mains. Ils ont une culture de l’expressivité, ils sont joyeux et se montrent contents d’être là ».

Les influences de Toukan Toukän ?

Etienne et Laure ont un « tronc commun » : « Santigold, The Do, MØ, Mia… ». Ils brassent la pop, l’électro, les sons world, se les réapproprient pour en faire « de la bonne vieille Pop Française. »

D’ou vient ce nom Toukan Toukän ? 

« Je ne me souviens plus exactement, mais c’était comme une évidence au niveau de la sonorité. » Aussi mémotechnique, Toukan Toukän leur semble « percussif, exotique, joyeux, du pain béni pour notre graphiste » !

Quels sont vos sujets de prédilections ? 

Sur le dernier EP, le morceau Mangrove traite du Burn Out, de cette sensation de ne pas réussir et de se sentir emprisonné. « Merveilleux » quant à lui a un ascendant féministe. « Je suis une fille, j’ai le droit de faire la fête et de sortir ! ». « Konowoulen« , parlera plutôt d’écologie…

Vous êtes toujours en phase sur les textes ? 

« Je m’immisce peu dans les textes. Laure a libre cours sur ses paroles. » 

Pourquoi avoir sorti « Pangolin » pendant le confinement ?

« On s’est retrouvés en confinement à une période où on avait envie de composer. » Etienne sample tout ce qu’il trouve chez lui, bouts de bois, percus,… Laure pose sa voix sur ces beats. Ils échangent et composent par vague. « On a épuisé We Transfer ».

Puis vient l’envie d’un clip confiné…

Bien que confinés, « On passait notre temps à se filmer et à s’envoyer des vidéos ». Et à la force de leur imagination, ils sortirent le clip de « Pangolin ». On vous laisse le découvrir et constater que les plats d’Etienne ne sont pas aussi élaborés que ceux de Laure.

L’interview confinement d’Etienne !

Vous êtes ou Laure et toi ? 

Chacun chez soi !

Vous vous occupez comment ? 

J’ai essayé de m’organiser un petit planning mais pas au cordeau. Je me lève quand je me lève ! Un peu de sport et beaucoup de musique !

Un morceau que tu écoutes en boucle pendant ce confinement ?

Je n’écoute pas de morceau en boucle. J’aime bien les sons très acoustiques et la Bossa Nova.

Des podcasts à écouter ?

Je me suis mis aux Podcasts récemment et c’est grâce à « Interieurs Queers » ! Sinon, j’écoute « Les couilles sur la table ».

Combien d’attestations de sortie as-tu rempli depuis le début du confinement ? 

3 mais j’ai plus d’encre et plus de feuille !

Tu manges quoi pendant le confinement ?

Au début, j’ai surtout mangé ce que je trouvais. Je pensais faire un max de course mais c’était impossible. Il restait que des trucs improbables. Et maintenant, des tartes, des quiches, des plats mijotés, on épluche plein de légumes, on les fait rissoler… 

Que bois tu pendant le confinement ? 

Un cubi de vin rouge ! 

Si tu devais te confiner avec un artiste, ça serait qui ? 

Oré.

Quand on vient sur Paris, on dort souvent chez elle et son copain, dans leur petit appartement. C’est quelqu’un avec qui c’est impossible de se prendre la tête et on pourrait peaufiner ce petit morceau en acoustique qu’on avait commencé… 

Et la suite du confinement, comment tu la vois ?

Ça ne va pas être facile mais il faut penser solidarité.  

Clara

A propos de Clara S. 96 Articles
Créatrice du site Eklektike.com. Explorer, tester, goûter, découvrir, repousser ses limites, courir, sauter, voyager,... Alsacienne d'origine et de coeur, parisienne d'adoption et de coeur,...