Les « GauMashup » lancés en 2015, visionnés plusieurs centaines de milliers de fois. Un EP sorti en 2018, la signature d’un album en Juin dernier et une tournée hexagonale cet été. Gaumar se métamorphose et prend son envol musical. Rencontre et portrait de cette brasseuse de sons.
19h30, il fait déjà nuit quand au 64 de la rue Jean Pigalle, Camille, photographe du collectif le Réseau, et moi voyons débarquer Gaumar. On dit souvent que les cinq premières minutes d’une rencontre sont décisives, et ce n’est pas aujourd’hui que j’écrirai le contraire. Souriante, enthousiaste et énergique, le ton familier et amical de Gaumar nous donne aussitôt l’impression de boire un verre avec une copine.
On peut lire » Yellow Pop » ou » Urban Pop » dans la section » à propos » de sa page Facebook. Elle aurait aussi pu écrire, « artiste dansante et donneuse de smile ». Gaumar, ou Margaux de son vrai prénom est une jeune auteure, compositrice et interprète de 24 ans, dont l’univers musical « Yellow » est tapissé d’une mosaïque d’artistes.
Autodidacte,
Elle apprend seule guitare et piano puis se perfectionne au cours Florent Musique. » C’est The Voice en mode école « , nous dit-elle. Encore élève, le Label indépendant Active Records la repère et signe leur collaboration. Dès 2015, ils sortent ses Gaumashups sur Youtube et Minute Buzz. Le public la découvre et c’est un succès.
Son premier album, sorti dans un timing parfait, au début de l’été est coloré, solaire et festif. Nulle surprise quand Gaumar évoque son univers musical, multiple et varié. « Selah Sue, Lauryn Hill ou encore Deluxe pour le côté festif mais aussi Oxmo Puccino, Ben Mazué pour l’écriture ». Sa musique, influencée par la pop, le reggae, le hip-hop et la musique du monde est un savoureux mélange et n’est pas sans rappeler la chanteuse « Jain ». « Elle mélange les genres et est hyper festive. Elle fait de la melting pop, j’aurai adoré trouvé ce terme. »
Cette bande son carbure.
Accompagnée d’un tourneur et de Thomas Levass, son pianiste et co-compositeur, ils se retrouvent propulsés, et sillonnent les routes de France pour un Tour Bus inoubliable, « De la Grande Motte au Touquet ». Talisco, A.L.J, Patrice, Jessy-J et récemment Deluxe, ils enchainent les premières parties d’artistes connus et reconnus.
Sur scène, ils sont trois, Gaumar, un pianiste et un batteur. Enthousiaste, elle rêve d’un « Big Band, on serait 18 sur scène, répartis en sections ». A l’aise avec son projet de devenir une artiste live, elle nous livre ses secrets de mise en condition pré-concert… « On s’enferme avec les musiciens et on danse comme des oufs, histoire de se mettre dans l’ambiance »… Nous confie une anecdote, « je suis une grosse trackeuse, je vomis systématiquement avant un concert ».
Des souvenirs pleins la tête…
Un album, une tournée et déjà des souvenirs plein la tête. De la scène Kids au Loolapooza et la distribution de minis bracelets jaunes aux enfants, de la frustration de ne pas pouvoir faire sauter le public d’un concert places assises à la salle Pleyel, à un souvenir inoubliable à Dieppe.
« Il y avait 8 000 personnes, une énergie tellement ouf que j’improvise et demande au public si une personne veut monter se poser dans notre canapé jaune, cosy. Et la un papa, fait monter sa fille sur scène, trop ému ».
La clef de son succès : du talent, des outils, de l’audace
Elle se sert d’Instagram pour publier et communiquer, mais aussi interagir avec le public ou échanger avec d’autres artistes, comme avec Deluxe qu’elle contacte via le réseau social. « Deluxe, ça fait un an qu’on discute sur IG. Je leur ai envoyé mon EP, un peu au culot. » Ils la contactent, et lui propose de faire leur première partie.
Un univers « Yellow »
« J’ai une obsession pour cette couleur, c’est une couleur qui donne la pêche, hyper solaire. Ca part en couille, les gens m’offrent des cadeaux jaunes en concert. » (Rires)
Des projets
Dans la besace de projets de cette jeune pousse, on pioche la première partie de Deluxe, de Jain, « et pourquoi pas un feat avec Jain, allons-y! », un concert sur la scène du Théâtre de la mer à Sète, « un ancien fort avec vu sur la mer, trop beau, tu as la scène devant la mer ».
Des choix
« On avait pas de budget pour l’attachée de presse et on a préféré investir dans les concerts ». Déterminée et brillante, les performances de cette artiste live parlent pour elle et l’autoportent !
Le mot de la fin…
Soyez Yellow !
Clara